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N° PA29000105 - Église Sainte-Thérèse-du-Landais

Mis à jour le 22-05-2023
Ecole
Adresse :
boulevard du Commandant Mouchotte
 
29200 Brest
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Date :
2019/02/15 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Historique :

"""La paroisse du Landais est située 40 rue de Gallieni au nord du quartier de Recouvrance à Brest. Cinq paroisses sont créées après le guerre dans la ville de Brest en pleine expansion démographique soit Notre-Dame du Bouguen, Notre-Dame-du-Bergot, Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle à Kérinou, Saint-Jeant et Sainte-Thérèse-du-Landais. La paroisse du Landais forme avec Saint-Pierre, Kerbonne et Recouvrance, le doyenné de Saint-Sauveur qui devient groupe de secteur rive droite. Ces nouvelles paroisses sont liées à la création de nouveaux quartiers avec l'afflux des sinistrés du centre de la ville de Brest et avec l'arrivée d'une population rurale venant travailler sur les chantiers de la Reconstruction. Les autorités religieuses de Brest décidèrent donc de bâtir une chapelle provisoire dédiée à sainte Thérèse dès 1948. Afin de construire l'église du Landais, un transfert des dommages de guerre de la chapelle Saint Joseph vers l'édification de la nouvelle église du Landais et de celle de Saint-Jean fut opéré. La paroisse du Landais fut créée par ordonnance épiscopale du 27 août 1956. Le terrain affecté à la nouvelle église fut cédé à l'église par le propriétaire monsieur Louis Vieille et son épouse par le biais de la société civile immobilière du Landais. Les plans de cette nouvelle église furent confiés au cabinet d'architecte Marzin-Freyssinet. L'architecte Louis Freyssinet se chargea des plans. Les plans furent élaborés en concertation entre l'architecte et le recteur, le père Vey. Ce dernier souhaitait un plan centré pour créer une proximité avec ses fidèles. Réalisé en 1959, l'église Sainte-Thérèse-du-Landais est le premier travail de Louis Freyssinet. Elle a été construite par l'entreprise Quéméneur, en schiste de Trélazé. L'édification de la nouvelle église du Landais s'est élevée à 67 millions de francs. Elle fut consacrée par monseigneur Fauvel le 10 octobre 1959. L'église du Landais, construite après l'église Saint-Louis mais avant le concile de Vatican II, peut accueillir six cent personnes. Comme à Saint-Louis, le parti architectural et décoratif reprend les préceptes du Père Couturier en faisant appel à des artistes connus et en choisissant une rupture avec l'académisme. Les vitraux de l'église du Landais furent ainsi confiés au père jésuite André Bouler. Il ne s'agit plus d'enseigner par le dessin aux fidèles mais d'offrir au fidèle un espace psychologique intérieur permettant aux fidèles le recueillement et le voyage spirituel. Délivré de la contrainte iconographique, les verriers peuvent réaliser de véritables œuvres d'art sacré. Le père Bouler réalisa les verrières des églises brestoises du Landais, de Lambézellec et de Recouvrance. Jésuite de formation, il passe deux ans dans les ateliers de Fernand Léger pendant un cursus de trois ans de peinture à la fin de son parcours de formation jésuite. Dès 1957, André Bouler s'installe dans la maison jésuite du 35 rue de Sèvres à Paris. Il y côtoie le sculpteur Tézé et surtout l'architecte Le Corbusier. Monseigneur Fauvel le contacte en décembre 1957 pour la réalisation des vitraux du Landais. Le jeune prêtre n'a alors réalisé que de petits vitraux pour une chapelle étudiante de Grenoble (38). Il réalise les cartons et maquette des verrières comme peintre mais la réalisation de l'œuvre vitrée est confiée au maître-verrier Jacques Juteau, alors installé à Ermont dans le Val d'Oise. La première idée du peintre est de réaliser un vitrail en dalles de verre et béton. L'architecte s'y opposa, craignant que le béton n'alourdisse l'édifice. La peinture du père Bouler est souvent abstraite, expression de sa concentration, de son intériorité. Écoutant de la musique pendant qu'il peint, l'artiste transpose en couleurs les harmonies qu'il entend. Un parti pris moderne pour une nouvelle paroisse : L'église du Landais est un édifice circulaire de trente mètres de diamètre. Les murs sont en béton avec un parement extérieur de schiste débité en parements très fins. Le mur extérieur, sans fenêtres basses permet d'isoler les fidèles des bruits alentours. Ce mur n'est d'ailleurs pas porteur et offre un dessin circulaire pur avec cette absence de piliers extérieurs. Le clocher de l'église est dissocié de l'église et se déploie sur une hauteur de vingt mètres. Il est surmonté d'une croix de 5 mètres. À l'intérieur de l'édifice, vingt piliers sont disposés en cercle à trois mètres du mur. Ces piliers soutiennent la voûte et tracent un déambulatoire autour de la nef. Une vaste verrière de 163 mètres carrés fait le tour de l'édifice. L'autel est légèrement excentré sur un podium en ardoises de schiste qui soulignent l'espace sacré et contraste avec la blancheur du béton. Le baptistère est situé dans une chapelle latérale à proximité de l'entrée principale. La chapelle du Saint-Sacrement, devenu sacristie, est intégré à l'arrière du chœur, séparée de celui-ci par un claustra de béton. Des salles de catéchisme prennent place sous l'église. Le vitrail circulaire mesure 100 mètres de tour sur 1,80 mètres de hauteur. Il comprend 360 panneaux, 11 800 pièces de verre et 1 tonne de plomb. Ce vitrail qui crée une ambiance mystique dans un jeu de lignes et de couleurs contrasté porte une phrase de sainte Thérèse de Lisieux : « Que je ne cherche et ne trouve jamais que Toi seul ». La composition du vitrail débute au-dessus du chœur puis tourne dans le sens des aiguilles d'une montre. Quatre zones de couleurs se détachent et ont été choisies en fonction de l'orientation de l'église et de son ensoleillement : « Un point intense au-dessus du chœur, puis on va s'étaler, le calme, on va rester dans les bleus, le côté couchant au-dessus de la porte. 0n va passer à quelque chose de beaucoup plus riche, le couchant, puis on va glisser de nouveau dans les bleus, dans les bleus pour arriver au démarrage du motif principal. C'est en fait une symphonie en quatre mouvements si on peut dire : il y a allegro, adagio, allegro puis adagio. C'est comme ça que j'ai vu les choses, oui ». """